Au volant, on ne peut pas lutter contre la fatigue et le sommeil : la pause est la seule solution ! La fatigue et la somnolence au volant sont à l’origine d’un accident mortel sur trois.
Elles restent les premières causes de mortalité sur autoroute. Au volant, on ne peut pas lutter contre la fatigue et le sommeil : pas de miracle le seul remède faire une pause.
Détecter les principaux signes de fatigue et de somnolence
- Difficulté à se concentrer sur sa conduite,
- Fixité du regard,
- Paupières lourdes, picotements des yeux, clignement répété des paupières,
- Bâillements répétés,
- Besoin incessant de changer de position,
- Douleurs et raideurs dans la nuque, les épaules et le dos,
- Engourdissement des jambes.
Si vous ressentez l’un de ces signes : vous devez vous arrêter et faire une pause !
Seul ce temps de repos permet de récupérer l’attention et la concentration nécessaires à la conduite.
Contre l’endormissement, la pause c’est toutes les 2 heures… au maximum !
On dit communément qu’il faut s’arrêter toutes les 2h ; c’est un minimum : il est plus prudent de se dire qu’il convient de faire une pause dès que l’on ressent les premiers signes de fatigue même s’il ne vous reste que quelques kilomètres à parcourir.
Dès les premiers signes de fatigue, s’arrêter sur une aire pour une pause sommeil de 15 minutes ou changer de conducteur permet de continuer son trajet en toute sécurité.
Comment réussir sa pause ?
Arrêtez-vous dans un endroit calme et tranquille, pendant ces 15 à 20 minutes il faut tout stopper, se mettre en position confortable, et surtout prévoir de se faire réveiller. Après la pause il faut s'hydrater, aérer l'habitacle, faire des mouvements de détente et on est prêt pour repartir.
La somnolence et la fatigue sur les longs trajets des vacances
1 conducteur sur 2 réduit son temps de sommeil habituel au moment des départs en vacances, pour avancer l’heure du départ ou pour préparer le chargement du véhicule. Le conducteur part alors avec une dette de sommeil.
Pour éviter la somnolence au volant : il faut partir reposé !
Ne prenez pas de risques inutiles en prenant le volant fatigué.
- Accordez-vous une bonne nuit de sommeil la veille d'un départ.
- Evitez de partir après une journée de travail fatigante.
- Faites une sieste (maximum 1h30).
A savoir !
On peut s’endormir à n’importe quel moment de la journée, mais il existe 2 périodes à risque où il convient d’être particulièrement attentif : entre 2 et 5 heures du matin notre horloge biologique nous dit qu’il faut dormir et à la mi-journée que l’on ait déjeuné ou pas.
Certains facteurs augmentent le risque de fatigue et de somnolence
- Les médicaments :
Certains médicaments ont un effet sur la vigilance. Il faut en parler avec son médecin et regarder les pictogrammes sur les boites de médicaments :
- La dette de sommeil :
Elle s’installe lorsque l’on manque de sommeil sur plusieurs jours. En début de semaine, on se couche tard et on se lève tôt. On accumule alors un retard et c’est en fin de semaine que le risque d’endormissement au volant est le plus important.
Elle peut également provenir d’une cause plus profonde comme l’apnée du sommeil, si vous êtes concerné par les ronflements, les maux de tête au réveil…N’hésitez pas à consulter votre médecin.
- L’alcool :
Il a des conséquences sur la vigilance. L’alcool détend et modifie la perception de l’environnement. En raison de cette détente, on peut s’endormir avec un simple verre. Surtout associé au manque de sommeil.
- Un repas lourd ou très copieux :
Manger beaucoup et gras aggrave les risques de somnolence, l’énergie nécessaire à la digestion nuit à la concentration nécessaire à la conduite. Avant de prendre la route, mieux vaut manger léger et profiter de ses pauses régulières pour refaire le plein d’énergie.
- Manque d’aération :
Le manque de ventilation et d’aération provoque de la somnolence, une concentration trop forte de CO2 est mauvaise pour la conduite, accompagnée de chaleur ou de froid excessif, cela est propice à l’endormissement. Pensez à bien ventiler et à aérer votre véhicule avant de partir et à chaque arrêt.
Quelques idées reçues...
- La fatigue et la somnolence au volant arrivent uniquement sur les longs trajets.
Tous les conducteurs sont concernés même pour des trajets courts de moins de 2 heures. La fatigue est responsable de 1 accident sur 3 sur autoroute et la moitié d’entre eux surviennent sur des trajets de moins de 2 heures. Et en particulier juste avant d’arriver.
Le sommeil se moque de la distance. Le risque de somnolence est notamment fort sur les trajets du quotidien : 50 % des accidents ont lieu sur des trajets de moins de 100 km !
- Boire du café ou des boissons énergisantes empêche la somnolence.
Boire du café donne un petit coup de fouet sur le moment, mais c’est un faux ami : son effet est limité. Il en est de même pour les boissons énergisantes.
- Mettre l’autoradio à fond et ouvrir sa vitre empêchent l’endormissement.
Ouvrir sa fenêtre, et mettre la radio au maximum est un leurre. Le sommeil finira par nous rattraper. La seule solution : s’arrêter pour faire une pause.